HALIFAX – (Canada) – 07/10/2009 – energiesdelamer.eu – Décidément le Canada, dont j’évoquais il y a peu de temps (ICI) les projets éoliens offshore, n’en finit pas de faire parler de lui tant sa volonté de se positionner favorablement dans les énergies renouvelables marines est puissante. Dernière en date des intentions fortes, l’annonce (ICI) de la mise à l’eau très prochaine par Nova Scotia Power d’une turbine OpenHydro , hydrolienne ouverte comme son nom l’indique fabriquée par la société irlandaise du même nom. L’installation de la turbine-pilote de 16 mètres de hauteur et de plus de 400 tonnes sur le site du Minas Passage (Baie de Fundy, site privilégié des énergies renouvelables marines au Canada), n’est maintenant qu’une question de jours.

 

Cette hydrolienne-pilote devrait, dans un premier temps, produire 1 MW d’électricité. Si cet essai est concluant, et à priori, eu égard à la nature de cette technologie OpenHydro parmi les plus fiables du moment, il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas, un parc entier d’hydroliennes pourrait être mis en place assez rapidement par Nova Scotia Power.

 

On a pu apprendre d’autre part que, dans son plan stratégique 2009-2012, Hydro-Québec prévoit d’évaluer ce type d’installation aussi dans le nord du Québec (une bonne nouvelle pour les provinces du Nord). La société d’État étudie ainsi la possibilité d’investir dans les hydroliennes aussi bien en mer qu’en rivière à l’exemple des Etats-Unis, pour alimenter les villages nordiques inuits du Nunavik ainsi que d’autres réseaux autonomes.

 

Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a ainsi répertorié quelque 190 sites potentiellement exploitables sur l’ensemble du territoire canadien. Des estimations diffusées par le média Impact Campus portent la puissance totale fournie par l’énergie des courants et l’énergie marémotrice cumulées à plus de 42 000 MW/an, ce qui représenterait près des deux tiers de la demande canadienne d’électricité pour l’année 2008. En plus de ce projet de la Baie de Fundy, CNRC avance la possibilité dans un avenir très proche d’implanter une (voire des) usine(s) marémotrice(s) sur le modèle de la centrale française de la Rance couplée(s) à des parcs hydroliens et à des parcs éoliens offshore sur la côte ouest de l’île de Vancouver et dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent. Ce mix énergétique hydrolien-marémoteur-éolien offshore pourrait constituer une part très importante des énergies renouvelables canadiennes d’ici 2050.

Article : Francis ROUSSEAU

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