LONDRES – (Royaume Uni – U.E.) – 16/05/2011 – 3B Conseils – Par Francis Rousseau – Selon la récente étude-sondage Offshore Proof menée par PWC (PricewaterhouseCoopers) auprès de plusieurs représentants gouvernementaux à travers le monde et publiée le 12 mai 2011, l’industrie de l’éolien en mer devrait atteindre des prix compétitifs avec ceux des autres technologies énergétiques d’ici 15 ans. L’étude précise même que la plupart des organismes gouvernementaux pensent que l’éolien offshore pourrait se passer de toute subvention étatique d’ici 10 ans.

Globalement positive pour l’éolien offshore, l’étude s’interroge cependant sur le fait que, malgré les résultats spectaculaires et le développement extraordinaire dans les pays d’Europe du Nord, « certains gouvernements soient toujours partagés entre opinions positives et opinions négatives à propos de cette technologie ». Pour PWC, les cinq prochaines années apparaissent comme décisives dans la lutte que l’éolien en mer doit mener pour prouver sa valeur par rapport à l’éolien terrestre, même si les opérateurs de projets éoliens offshore sont d’ores et déjà généralement considérés comme aussi compétents et efficaces que leurs homologues onshore. Ainsi moins d’un développeur offshore sur cinq dit avoir rencontré des difficultés supérieures à celles qu’il avait initialement prévues et la grande majorité des développeurs se déclare satisfaite du retour sur investissement confortable offert par les parcs éoliens offshore.

Pour l’heure, plus de 80% des développeurs européens engrangeraient des taux de rendement interne de 10-15% pour des coûts de construction estimés entre $3 à 5 millions de dollars (€2,1 à 3,5 millions par MW). Pour les développeurs asiatiques qui ont répondu à l’enquête – la Chine, le Japon et la Corée du Sud planifient d’importants projets éoliens offshore – les estimations sont similaires concernant les coûts de construction.

Autre fait déjà connu mais confirmé par cette étude, l’industrie éolienne en mer a bénéficié des retombées de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Interrogés par PWC avant la catastrophe de Fukushima, la plupart des investisseurs privilégiait la solution nucléaire. Interrogés à nouveau six semaines plus tard, les 3/4 des répondants du même groupe avaient déplacé leur préférence d’investissement du nucléaire vers l’éolien offshore.

Les zones d’ombre qui subsistent dans le développement de l’éolien offshore concernent les questions liées aux menaces pesant sur la chaîne d’approvisionnement. 4/5 des répondants craignent en effet la pénurie de composants et de navires d’installation. Alors que 42% des personnes interrogées s’attendent à ce que le coût des éoliennes offshore diminue, 25% pensent au contraire que face à la demande exponentielle et à l’augmentation du coût des matières premières, le coût de l’éolien offshore va aller en s’accroissant.

L’étude répertorie six défis lancés à l’industrie éolienne dans les années qui viennent ; ce secteur industriel devra les relever ou… disparaître ! Ces défis concernent la réduction des coûts, la maitrise du risque financier de construction, la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement, les accès au réseau, l’attractivité financière et la sécurité de rendement. Des mouvements positifs ont d’ores et déjà été constatés. Ainsi, dans le domaine de l’attractivité financière, il apparait que les 2/3 des institutions financières européennes pensent que le risque financier a été réduit au cours des deux dernières années en matière d’investissement dans l’éolien offshore. 9% seulement pensent le contraire. En matière de sécurisation de la chaîne d’approvisionnement, 64% des développeurs sont satisfaits de la façon dont ils ont géré ce risque jusqu’ici.

L’étude Offshore Proof a été menée de décembre 2010 à février 2011 auprès de représentants de 6 gouvernements européens et de 2 gouvernement asiatiques ayant des programmes éoliens offshore significatifs mais aussi auprès de développeurs, d’équipementiers, de distributeurs d’électricité et d’institutions financières internationales.

Sources : Sites Liés.

Photo : Parc éolien offshore de Thanet (Royaume Uni), actuellement le plus grand parc éolien offshore du monde.

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