En réaffirmant son engagement en faveur du développement des énergies marines, la Région Bretagne reprend position à quelques jours de la tenue de la conférence sur la transition énergétique qui se tiendra les 14 et 15 septembre 2012.
Elle n’a d’ailleurs pas tort. Il n’est pas inutile de chercher à convaincre le Gouvernement, mais aussi Henri Proglio, le Président d’EDF, un des acteurs majeurs de la production d’énergie nucléaire en France, qui s’intéresse aussi aux énergies renouvelables de la mer, qu’il pourrait peut-être donner un « coup de pouce » à cette énergie renouvelable de proximité.

Certes, comme les autres énergéticiens et industriels français il a déjà racheté des entreprises clés en Europe, et semble de plus en plus engagé au Royaume-Uni par exemple que sur le territoire. Mais sans ses commandes,   (comme le fait Dong Energy pour Siemens) les industriels en forte concurrence avec les constructeurs indiens, américains, chinois … auront quelques difficultés à conquérir de nouveaux marchés.
L’appel d’offre en cours pour les éoliennes offshore s’est appuyé avec succès sur les présidents des Régions françaises de Basse Normandie, de Bretagne, des Pays de la Loire, d’Aquitaine, de Haute Normandie…  pour « ancrer et développer ou maintenir » savoir-faire et emplois. Mais que devient l’appel d’offres sur les sites de production offshore, où EDF a remporté avec succès 3 des 4 sites du premier volet ?

Peut-être que Pierrick Massiot, Président du Conseil régional de Bretagne, qui a rappelé l’engagement fort de la Région dans cette filière d’avenir a obtenu quelques informations, à l’occasion de la visite à Brest d’Henri Proglio, Président d’EDF.
Dans tous les cas, il semble, d’après le communiqué de presse, que Pierrick Massiot entouré de quatre de ses Vice-présidents, Dominique Ramard (énergie), Loïg Chesnais-Girard (économie), Pierre Karleskind (mer et Europe) et Gérard Lahellec (transports), ait souligné la nécessité, pour une région comme la Bretagne, dépendante des apports extérieurs (10 % d’autonomie énergétique), de développer la filière EMR afin, notamment, d’approvisionner en électricité foyers et entreprises de la région, conformément au Pacte électrique Breton.

Conclu entre la Région, l’Etat et leurs partenaires (RTE, ADEME et ANAH) en décembre 2010, ce pacte prévoit la production, à l’horizon 2020, de 1 010 MW provenant des EMR, en complément des 240 MW, actuellement produits par l’usine marémotrice du barrage de la Rance.

La Région a également tenu a rappelé qu’au delà de l’éolien offshore posé en baie de Saint-Brieuc (500 MW à l’horizon 2017), le site de Paimpol-Bréhat, où se trouve la ferme pilote d’EDF et la future plate-forme d’essais, les courants du Fromveur et du raz de Sein sont très puissants et peuvent accueillir des hydroliennes.

Au récapitulatif fait dans le communiqué de presse de la Région avec l’éolien offshore flottant, (projet de site d’essais WINFLO) qui associe DCNS et Nass&wind au sud de l’île de Groix), la ferme pilote pour le houlomoteur également portée par DCNS et Fortum, il convient de ne pas oublier que la façade atlantique souhaite aussi se positionner également avec le site créé par l’Ecole centrale de Nantes « SEM REV » ou le Carnet avec Alstom.

Bretagne : terre de réseaux
energiesdelamer.blogspot.com et le portail  mer-veille.com se font régulièrement régulièrement écho des actions du Pôle mer Bretagne, Bretagne Pôle naval et IFREMER. Le projet qui avait été porté par Jean Yves Le Drian et Janick Moriceau avec la gestion intégrée de la zone côtière, dite GIZC, avec la Charte des espaces côtiers bretons, est un exemple qui inspire de nombreux pays.
Brest et les activités portuaires
Pour les projets EMR, la Région investit sur le port de commerce de Brest, en étant le chef de file pour l’aménagement du polder de Brest avec Brest métropole océane, le Conseil général du Finistère et la CCI de Brest (nouveaux quais et aires de déchargement), d’ici à 2016, qui nécessite un investissement de 135 M€ de la Région. voir l’article paru le31 juillet Le port de Brest se relook (ICI)  http://energiesdelamer.blogspot.fr/search/label/Polder%20Brest. Il est certain que ce Port avait une forte position avec l’agroalimentaire. Doux était un de ses « grands comptes ». La reconversion rapide qui doit être faite, pour maintenir une activité passera dès maintenant par l’aménagement du Port pour les énergies de la mer.

Toujours d’après le communiqué de presse, Pierrick Massiot, a rappelé « cette forte synergie entre acteurs, industriels, chercheurs, collectivités, chambres consulaires, agences de développement économique, dont Bretagne développement innovation », en ajoutant qu’elle avait sans doute joué en faveur du choix de Brest pour l’implantation du siège de l’institut France Energies Marines et de l’installation d’EDF au large de Paimpol-Bréhat, pour ses premiers tests EMR.
Et bien souhaitons le ! et rappelons aussi que cette journée qui a été l’occasion d’annoncer l’organisation à Brest, les 10 et 11 avril prochains, de Thétis EMR, est précédé par la manifestation internationale Sea Tech Week qui se tient du 8 au 12 octobre 2012 dont energiesdelamer.blogspot.com et le portail mer-veille.com sont aussi les partenaires médias.


Publicités Google :