BRUXELLES (Belgique – Union Européenne) – 16/12/2008 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils – Selon un communiqué de presse en date du 11/12/2008 disponible (ICI) sur le portail de l’Union Européenne, le Fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (GEEREF), mis en place par la Commission européenne pour aider les pays en développement et les économies en transition à accéder à l’énergie propre, a décidé d’une première série d’investissements pour un montant total de 22 millions € principalement en direction de l’Afrique subsaharienne et australe ainsi que de l’Asie (Inde). Cette annonce a été faite le 11/12/2008 à l’occasion d’une présentation du Geeref, dans le cadre de la conférence de Poznań (Pologne) par Stavros Dimas, membre de la Commission européenne, chargé de l’environnement. Mais qu’est-ce que le GEEREF ? Une sorte d’équivalent du REPIC américain dont nous parlions la semaine dernière (ICI)? Pas tout à fait… et en même temps presque tant il est vrai qu’il y a comme un air de famille ! Stravros Dimas définit le Geeref comme  » une plate-forme financière pour soutenir la lutte mondiale non seulement contre le changement climatique, mais aussi contre la pauvreté . La recherche en parallèle d’une solution à ces deux questions est au cœur de la ‘vision commune’ de l’Union européenne en vue de l’accord international global sur le changement climatique que nous devons conclure d’ici la fin de l’année 2009 « . Le Geeref se présente donc comme un fond international qui jouerait à la fois le rôle des fonds américains REPIC et OPIC en apportant aux pays en développement une aide technologique et économique incluant des perpectives à long terme, ce que ne fait pas l’humanitaire qui gère plutôt le court terme et l’urgence. Louis Michel, membre de la Commission européenne chargé du développement et de l’aide humanitaire a déclaré :  » À travers le monde, 1,6 milliard de personnes n’ont toujours pas d’accès régulier à des services énergétiques fiables. Les investissements du Geeref permettront d’accélérer le transfert, le développement et le déploiement de technologies respectueuses de l’environnement et contribueront ainsi à assurer aux habitants des régions les plus pauvres du globe des approvisionnements en énergie sûrs et propres « . Mais la réelle spécificité du Geeref est de mettre l’accent sur des investissements d’un montant inférieur à 10 millions €, c’est à dire précisément ceux qui sont le plus souvent ignorés par les investisseurs privés et les institutions financières internationales. C’est en cela que le fonds Geeref diffère principalement d’autres fonds internationaux semi publics/semi privés comme le fond américain REPIC. Il est aussi prévu que le Geeref investisse dans des sous-fonds régionaux pour la région Afrique, Caraïbes et Pacifique (dénommée région ACP), l’Afrique du Nord, les pays d’Europe orientale non membres de l’Union européenne, l’Amérique latine et l’Asie. Ensemble, la Commission européenne, l’Allemagne et la Norvège ont affecté au Geeref un montant d’environ 110 millions € pour la période 2007-2011 et il est prévu que d’autres acteurs public et privés apportent un financement complémentaire. Une broutille au regard des dizaines de milliards que les banques nous ont donné l’habitude de perdre mensuellement par les temps qui courent !
Le Geeref, quant à lui, est géré par un comité d’investissement rassemblant des représentants des actionnaires et des experts du secteur. Il est conseillé par la Banque européenne d’investissement et le Fonds européen d’investissement. La création du Geeref imaginée en 2002 lors du Sommet mondial pour le Développement Durable a été décidée par la Commission européenne en 2006.
Vous trouverez l’histoire complète et édifiante du Geeref ICI
Article : Francis ROUSSEAU
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