Tutorial

Paris – France (U.E) – Lundi 10/11/2014 – Energies de la mer – FEE propose des études d’impacts qui apporteront des solutions pour une cohabitation éoliennes / radars. 

La Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR) avait demandé une révision de l’article 4 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011 en prévision de l’impact des parcs éoliens ur les radars météorologiques. Les discussions se sont conclues le 31 octobre dernier. France Energie Eolienne y a exprimé une nouvelle fois ses réserves sur les critères techniques imposés et a demandé une clause de révision.  
La publication du projet d’arrêté est prévu en novembre 2014 pour une entrée en vigueur en janvier 2015. Frédéric Lanoë, Président de FEE a adressé un communiqué pour annoncer que « conformément aux délibérations tenues dans le cadre de la Commission Chantiers Techniques présidé par Pierre Muller,  France Energie Eolienne a sélectionné des prestataires susceptible de proposer une méthodologie générique de simulation d’impact des éoliennes sur les radars ».
Dès lors, l’objectif FEE a été de bien calibrer ces outils de simulation par rapport à l’impact réel. Des négociations ont ainsi  été conduites entre les mois de mai et d’octobre par Francis Elisha, Benjamin Content et Pierre Muller, pour s’assurer qu’il était possible de mettre en place une méthodologie valide à la date d’entrée en vigueur de l’arrêté modificatif ICPE. FEE a veillé au cours des négociations à assurer une maîtrise des futurs coûts d’étude par projet en demandant une lettre d’engagement des prestataires Airbus Defence et Space (Airbus DS) et Quinetic

FEE va donc proposer à la DGPR de faire valider les méthodes de Quinetiq et d’Airbus. Notre objectif commun reste de débloquer au plus vite les projets immobilisés par les contraintes des radars Météo France.

Dans cette optique, FEE présidée par Frédéric Lanoë avait pris contact avec le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) à la fin du mois d’août dernier afin d’étudier les possibilités d’un financement commun pour la validation des méthodes génériques, initiative non couronnée de succès à l’époque.
La position SER a toutefois évolué, exprimant récemment par courrier sa volonté d’un partage des coûts pour les études en octobre 2014.
De perspectives nouvelles s’ouvrent à la profession pour débloquer de projets jusque-là non aboutis depuis plusieurs années ».

Voir l’animation radar de la carte météo France sur http://www.meteofrance.com/previsions-meteo-france/animation/radar/france
Points de repère
Les normes officielles interdisent la construction d’éoliennes à moins de 20km d’une installation radar.
La chaîne « Energie de l’Expansion » avait publié un article de Jean-Pierre Abalain Ingénieur général du Génie Maritime sur les pertubations de la détection radar par les éoliennes. Certaines études indiquaient qu’il y avait un problème jusqu’à 70km… Cet article avait trouvé son origine dans Air Actualités (n°631 -mai 2010- voir l’article), magazine de l’Armée de l’Air, à l’occasion d’un dossier consacré aux perturbations de la détection radar par les éoliennes. Il était publié le résultat d’expérimentations en vraie grandeur conduites en octobre 2009 par l’Armée de l’Air. Il s’agissait de tester l’efficacité d’un radar tactique mobile en l’installant à proximité d’un site éolien. 

Quelles étaient les raisons de la pertubation des radars par les éoliennes ?
Jean-Pierre Abalain expliquait : « Sans entrer dans le détail de son fonctionnement, retenons qu’un radar a un pouvoir de discrimination déterminé par ses caractéristiques techniques. Si deux objets sont dans la même «cellule de résolution» on ne pourra les distinguer l’un de l’autre. Typiquement, cette cellule de résolution a une profondeur de 300 mètres, et une largeur qui varie proportionnellement à la distance : 520 m à 10 km ; 780 m à 15 km (en azimut).

Les fûts métalliques des éoliennes, mais aussi les pales qui bien que construites en matériaux composites contiennent des fils métalliques ne serait-ce que pour conduire les courants en cas de foudroiement de l’éolienne, réfléchissent l’énergie électromagnétique de manière importante. Ce faisant elles vont perturber le fonctionnement des radars tentant de détecter des objectifs situés dans, ou à proximité, de leur zone d’implantation »….

Explications des solutions possibles développées sur le site radartutorial.eu ICI
L’une d’elles est de diminuer le temps de détermination d’une fausse alarme potentielle. La firme d’ingénierie Cambridge Consultants a développé une méthode qui interroge dix fois par seconde les données en temps réel (au lieu d’une fois toutes les 4 secondes) et par conséquent reconnaît clairement que la cible est un parc éolien.
Il y a aussi des tentatives visant à utiliser la technologie des avions furtifs pour réduire la surface équivalente radar des pales d’éoliennes. Outre le fait que cette technologie est très coûteuse, elle dépend malheureusement d’une plage de fréquences très spécifique et se révèle donc peu efficace avec les vitesses variables de rotation des pales donnant une large gamme au décalage Doppler. De plus, il ne faut pas rendre l’éolienne totalement invisible au radar car cela risquerait d’augmenter la probabilité de collision avec des avions par mauvais temps, le radar de navigation ne pouvant pas repérer l’obstacle. Pour pallier cet inconvénient, ces éoliennes furtives pourraient être munies d’un réflecteur en coin destiné au radar de l’avion mais dont l’écho constant pourrait être supprimé sur le radar de surveillance au sol.
Une dernière solution est d’équiper chaque éolienne d’un transpondeur pour radar secondaire. Ce signal peut non seulement identifier l’appareil mais idéalement pourrait donner la direction du vent et la vitesse de rotation des pales. Cette information aiderait le processeur radar à éliminer plus rapidement son signal parasite. L’effort technique demandé pour les opérateurs de parcs éoliens serait relativement faible et les nouveaux radars ont une puissance de calcul de plus en plus grande qui peut assez facilement tenir compte d’un grand nombre de cibles pertinentes.
Le coût administratif de cette solution peut cependant être important, car elle nécessite une standardisation internationale de leurs codes d’identification par l’OACI. Cette solution aurait un autre avantage: l’emplacement et les signaux du transpondeur des éoliennes étant connus, elles pourraient remplacer les modules de contrôle indépendants dans l’étalonnage technique des radars.

Daily News N°749 – Lundi 10/11/2014 – Mer-veille.com – Retour d’informations sur les événements autour de la conférence ICOE organisée pour la première fois sur le continent nord américain.
Daily News No. 610 – Lundi 10/11/2014 – Marine Renewable News.com – In an apparent break from tradition in which technology firms or large utilities have driven installations and projects, a new wave of investors have appeared in the marine energy sector as smaller energy supply companies, ESCOs, are now backing wave and tidal marine energy technology by investing in their development.

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