BOSTON (Mass – Etats-Unis) – 15/01/2009 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils -Bonne question ! que se pose précisément dans sa dernière édition (ICI) la Technoloy Review du M.I.T. Alors que le débat sur l’énergie fait rage dans les milieux politiques et scientifiques américains (et mondiaux), l’investissement dans les technologies d’énergie propre continue à augmenter. Clean Energy Trends 2008, un rapport(ICI) publié par l’éditeur Clean Edge, estime que les énergies de la mer, qui ont habituellement moins la faveur des investisseurs que les autres (en raison notamment du coût élevé de leur développement), ont connu une constante progression d’investissements et ont attiré 250 millions de dollars depuis 2004, (chiffres ABS Energy Research.)
Un autre rapport (ICI) établi par Prometheus Institut for Sustainable Development et Greentechmedia estime que le marché annuel des énergies marines dans les six prochaines années s’élèvera à 500 millions de dollars, avec une capacité installée probable de 1GW contre un peu moins de 10MW aujourd’hui. Le rapport souligne que, bien que les principes technologiques en soient bien connus et documentés, les énergies renouvelables de la mer restent encore largement inexplorées par rapport aux autres sources d’énergie renouvelable et surtout l’éolien et le solaire.
Le Florida Atlantic University Center for Ocean Energy Technology (FAU-COET) travaille activement à changer cette situation sur plusieurs fronts à la fois : en mettant l’accent sur la question des permis d’exploitation concernant les énergies de la mer, en amplifiant l’impact des énergies marines auprès des politiques, en travaillant sur l’éducation et la sensibilisation du public à leur sujet mais aussi en élaborant des normes pour leur développement et des outils d’analyse économique. Cette université dont nous avons déjà fait état dans ce blog, a choisi de tirer avantage de sa proximité géographique avec le Gulf Stream pour élaborer un ambitieux projet d’implantation d’hydroliennes dans le Gulf Sream. La Florida University estime en effet que ce courant marin et ses 8 milliards de gallons par minute (un peu plus de 30 milliards de litres) pourrait fournir le tiers des besoins énergétiques de toute la Floride. Le FAU-COET a d’ailleurs supervisé la fabrication et le déploiement d’un petit prototype de turbine et pilote en ce moment même une série d’études enregistrant des données d’impacts environnementaux. Leur but avoué est de transformer le potentiel en réalité et la Floride tient à jouer le rôle de catalyseur en matière d’énergie marine. C’est, toute proportion gardée, le rôle joué en France par la région Bretagne et les universités qui y sont implantées.
Ce mouvement d’enthousiasme concernant les énergies marines est encore plus sensible dans le domaine des biocarburants, comme nous avons pu le constater tout au long de la semaine dernière. D’après Cleantech Group, 2008 s’est avérée être une année record pour les entreprises travaillant dans le domaine des biocarburants algaux, en attirant 179,5 millions de dollars depuis septembre 2008. Dans ce contexte euphorique donc, la compagnie australienne PetroAlgae affirme qu’elle peut produire 200 fois plus d’huile algale par hectare qu’il ne serait possible de le faire avec le soja, et ce, sans impact sur le marché alimentaire. D’un autre côté alors que les experts de Cleantech Group estime que le marché des biocarburants passera de 25,4 milliards de dollars à 81,1 milliards de dollars en 2017, l’Agence Internationale de l’Energie estime que 600 milliards doivent être investis chaque année pour répondre à la demande prévue en nouvelles sources d’électricité et de carburant dans le monde entier. Avec de si grands besoins, de si gros chiffres et de si bons atouts, il ferait beau voir que les entreprises qui en font leur activité, ne tire pas leur épingle du jeu. Le COET de l’Université de Floride n’en doute pas qui conclut une de ses vidéos de démo par ces mots : « This way we will power the all world ..  » « Traduction :  » C’est de cette façon que nous fournirons de l’électricité au monde entier « ) !.
C’est ce que l’on peut souhaiter de mieux aux énergies de la mer en effet, et il semblerait qu’elles soient bien parties pour le faire… dans une certaine partie de la planète en tout cas.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Schéma © GreentechMedia. Photos © Florida Atlantic University Center for Ocean Energy Technology.


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