CAIRNS- (Australie) –  04/01/2010 – energiesdelamer.eu – On le sait, le méthane émis par les vaches lors de leur processus de digestion est accusé  de participer pour une part importante au taux de gaz à effet de serre responsables du  réchauffement climatique. C’est étonnant de penser que les paisibles bovins qui paissent depuis des millénaires sur les prés de la planète, et dont la vie digestive est parsemée des épisodes gazeux que l’on connaît, sont aussi, voire plus, dangereux que ces menaçantes cheminées d’usines qui crachent du CO2 avec force à longueur de journée. 

 

J’ai un peu de mal à admettre ce postulat mais comme il est posé chiffres à l’appui, je veux bien lui prêter une oreille : le bétail en général, et pas seulement les bovins, émettrait plus de 20% de la totalité des GES émis sur terre.

 

 

C’est ce qu’a fait aussi une équipe de chercheurs australiens de la James Cook University  dans le Queensland conduite par Tony Parker, l’Australie étant, comme chacun sait, un continent riche en bétail avec quelques 120 millions de moutons, vaches et chèvres qui participeraient pour 11 à 12% de l’émission des gaz à effet de serre (GES) du continent australien (chiffres d’ailleurs contestés par les éleveurs australiens ICI).

 

Quoi qu’il en soit, en s’intéressant au problème, Parker a fini par constater que le bétail qui reçoit une alimentation à base d’algues marines produit des niveaux de méthane nettement moins élevés dans ses gaz digestifs. Selon le journal The Australian, ces études préliminaires ont en effet largement démontré ce phénomène dû principalement au fait que « les algues contiennent  plus d’amidon et moins de cellulose que les fourrages conventionnels et deviennent de ce fait plus facilement digestes ».  Les chercheurs  ont testé en priorité sur le bétail  deux espèces d’algues  vertes : Cladophora coelothrix et Chaetomorpha, qui ont été sélectionnées pour leur performance supérieure en matière de biorestauration. Et, puisqu’il est question de biorestauration, Rocky de Nys, co-chercheur sur ce programme d’alimentation algale du bétail, déclare : « L’autre avantage de la culture des algues comme aliment de bétail c’est qu’elles permettent de nettoyer l’eau alors que la plupart des cultures de céréales destinées à l’alimentation du bétail pollue l’eau à cause des engrais utilisés pour leur croissance ».
De mon côté aujourd’hui je me contenterai d’une galette à la frangipane ! 

Article  : Francis ROUSSEAU

Docs : sites liés  Illustration : algues Cladaphora ©DP


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