NEW-YORK (Etats-Unis) – 27/08/2008 – 3B Conseils – Un train à sustentation magnétique circulant à la vitesse du son dans un tube sous vide suspendu sous la surface de l’Atlantique Nord pourrait permettre (entre autres!) de déjeuner à Manhattan et d’être à Londres à temps pour aller au théâtre, malgré les 5 heures de décalage horaire. Loufoque ? Pas du tout. Juste assez audacieux pour être envisagé à l’horizon 2050 ! Circulant sous vide par sustentation magnétique à 4000 mph (6437 kilomètres heure), dans un tunnel suspendu entre 150 et 300 pieds (45 et 91 mètres) sous la surface de l’océan mais ancré sur le fond de l’Atlantique nord, ce train de tous les records ne serait pas du tout impossible à réaliser… selon les ingénieurs à l’origine du projet dont Ernst Frankel, éminent professeur (à la retraite) d’ingénierie marine au MIT et Frank Davidson, chercheur (encore en activité) au même MIT et membre du premier groupe d’étude du Tunnel sous la Manche (côté anglais). Le train supersonique a même déjà un nom : MagLev (contraction sémantique de Lévitation Magnétique). Concernant les tunnels suspendus sous l’eau à proprement parler, des scientifiques norvègiens, dans le but de relier les fjords de façon invisible, auraient déjà sérieusement étudié la possibilité de les réaliser et aurait conclut qu’il étaient mieux capables de résister à la pression sous-marine que les tunnels ensouillés et qu’ils étaient parfaitement réalisables… bien que très coûteux. D’ailleurs, puisqu’on en parle, le coût global de ce projet pour relier New York à Londres est estimé entre 88 milliards et 175 milliards de dollars (60 à 119,3 milliards d’euros, soit 25 à 50 millions de dollars (17 à 34 millions d’euros) par mille construit. Effectivement c’est pas donné ! A Shanghai, un train à sustentation magnétique assez similaire, bien que terrestre, est en cours d’achèvement pour relier la ville à l’aéroport et ne semble pas poser de problèmes particuliers de réalisation. En réalité ce qui pose problème dans le projet transatlantique ce n’est ni le tunnel suspendu, ni la sustentation magnétique, ni même la pression de l’Atlantique Nord sur le tunnel (qui a pourtant eu raison d’autres projets grandioses!) ce qui pose problème c’est … la vitesse supersonique du train et les insurmontables problèmes de frottements d’air et le lot d’explosions spectaculaires qu’elle induit dans le tunnel aussi bien qu’aux gares d’arrivée et de départ. C’est pourquoi l’idée d’un tunnel dont l’air serait entièrement extrait par pompage permanent, a été imaginé, créant ainsi le vide et une pulsion magnétique capable du même coup propulser le train à 4000 mph dans le tube. Un seul facteur a été un peu oublié dans cette  » démonstration  » pour l’instant très théorique : les passagers ! Dans quel état arriveront-ils au théâtre ? Je me pose sérieusement et anxieusement la question ! Ne serait-il pas fâcheux que leur déjeuner ingurgité à prix d’or à Manhattan se transforme en mauvais souvenir (même emballé sous vide) ? Aucun chercheur ne semble s’en préoccuper pour l’heure et, le très sérieux Frank Davidson ne désarme pas et déclare :  » ll faut qu’un tunnel transatlantique soit réalisé… ce doit être pour nous un défi du même ordre que celui d’aller sur la lune « . Décidément cette lune est mise à toutes les sauces ! Je ne sais pas pourquoi, ce projet me rappelle un peu le  » Voyage vers l’impossible  » de Meliès où les voyageurs partis en train vers le Soleil en reviennent, de justesse, et en sous-marin parachute. A toutes fins utiles, on ne sait jamais, le film est disponible sur You tube (ICI ) !
Article : Francis Rousseau
Documents de référence : Popsci.com-the future now ; 3B Conseils Brest. Illustrations et schémas © Mika Grondahl(cliquer sur les images pour les agrandir.


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