LONDRES – (Royaume-Uni) – 24/06/2011 –
Par Francis Rousseau
Le DECC – Department of Energy & Climate Change (Ministère de l’Energie et du Changement climatique britannique) a annoncé le 20 juin 2011 ICI qu’un accord venait d’être signé entre les ministres des gouvernements du Royaume-Uni, d’Irlande, des Channel Islands (îles anglo-normandes) et de l’Ile de Man pour l’exploitation de l’ensemble des ressources d’énergies marines (incluant l’éolien offshore), dans la zone Mer d’Irlande et Manche. Les États signataires se sont engagés à coopérer pour concrétiser le plus vite possible cet accord, baptisé « All Islands Approach to energy ». Selon les termes du communiqué du DECC, l’accord vise à permettre aux développeurs d’exploiter les opportunités commerciales de cogénération et de transfert d’électricité entre les pays, à en accroître l’intégration dans les marchés locaux et à améliorer la sécurité des d’approvisionnements.

A l’occasion de la signature de cet accord historique, Charles Hendry, ministre de l’Énergie britannique (qui a rang de ministre d’État), a déclaré : « Il y a un énorme potentiel pour les énergies vertes, propres et sûres qui demeure inexploité aussi bien en Mer d’Irlande que sur la terre irlandaise, de même que dans toutes les zones maritimes qui entourent les îles anglo-normandes. La demande énergétique de l’Irlande étant à peu près la même que celle des comtés du Yorkshire et d’Humberside explique qu’il y ait eu jusqu’alors peu de motivations pour exploiter cette ressource. Optimiser la ressource existante autour de nos îles ne peut qu’apporter un bénéfice à tout le monde. Il paraît beaucoup plus intelligent aujourd’hui de développer et de partager une énergie propre, verte et sûre avec nos voisins plutôt que d’importer massivement de l’énergie fossile de parties du monde éloignées ». Le communiqué officiel conclut en expliquant que, dans la pratique, développer les connexions entre l’Irlande et le Royaume-Uni pourrait, par exemple, permettre d’exporter les surplus éoliens du Royaume-Uni vers l’Irlande et les autres pays d’Europe, les jours de grands vents sur le territoire du Royaume-Uni et vice-versa, selon la quantité de ressources disponibles dans tel ou tel pays. Cet accord constitue aussi en filigrane un plaidoyer pour le renforcement des échanges d’énergies renouvelables entre les pays d’Europe du Nord.

Je rappelle que l’Irlande compte 8 projets de parcs éoliens offshore : Codling Wind Park (1000 MW) et Codling Wind Park Extension (1100 MW), Arklow Bank Phase 1 (25 MW) et Arklow Bank Phase 2 (495 MW), Dublin Array (364 MW), Oriel Wind farm (330 MW), Sceirde Rocks (100 MW). Pour l’instant seul Arklow Bank Phase 1 (25MW) développé par GE (7 turbines 3,6MW), Acciona Energy et SSR Renewables /Airtricity fournit de l’électricité au réseau depuis juin 2004. Codling Wind Park qui a obtenu tous les permis en 2005 est toujours en construction. La globalité du projet éolien irlandais prévoit de déployer d’ici 2020 un peu plus de 3400 MW en mer (soit un peu plus de la moitié du projet français).

Sources : Sites liés et cités. Photos éoliennes GE 3,6s sur le site Arklow Bank Phase 1 (Irlande) © GE

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