WASHINGTON – BRUXELLES – SYDNEY – 24/06/2009 – 3B Conseils –
Quatre rapports paraissent en ce mois de juin qui permettent d’apporter des débuts de réponse à cette question qui passionne les économistes tout autour du globe.
Aux Etats-Unis le très écouté Pew Charitable Trust vient d’éditer un rapport intitulé « The Clean Energy Enconomy  » (PDF ICI) sur le sujet, qui comme l’indique son titre, traite des emplois et des investissements dans le domaine des énergies renouvelables aux Etats-Unis. On y trouve la conclusion suivante :  » Les emplois dans l’économie des énergies propres ont augmenté de 9,1% à l’échelon national, alors que les emplois traditionnels ont augmenté de seulement 3,7% entre 1998 et 2007. Il y a une tendance similaire au niveau de chaque État de l’Union, où durant la même période (1997-2007), la croissance de l’emploi dans les énergies propres a surpassé la croissance globale de l’emploi dans 38 états et dans le District de Columbia. Le rapport se doit de constater également que ce secteur prometteur de l’économie est prêt à se développer de manière significative dans les années qui viennent et ceci grâce à l’augmentation de la demande des consommateurs, des investissements du capital-risque et des réformes menées par la politique de l’Etat fédéral aussi bien que par chaque Etat. » Pour l’instant ce sont plutôt l’énergie solaire suivie par l’énergie éolienne qui ont créé et continuent de créer le plus d’emplois, mais le rapport précise que si les énergies marines suivent le même schéma de développement que l’éolien – dont elles viennent d’atteindre le niveau que ce dernier avait il y a 10-15 ans – elles devraient créer autant d’emplois que l’éolien d’ici 2020-2025.
En Europe, un volumineux rapport, de plus de 200 pages, intitulé EmployRES et édité par l’Union Européenne (PDF ICI) annonce pour sa part, qu’à l’horizon 2020 pas moins de  » 2.800.000 emplois seront créés dans le secteur des énergies renouvelables dont beaucoup devraient provenir du secteur des énergies renouvelables marines à condition que celui-ci soit en pleine expansion. » (!!!)

Un troisième rapport, celui de la World Wildlife Foundation (WWF) intitulé  » Low carbon jobs for Europe » (PDF ICI) fait par contre totalement l’impasse sur les emplois qui pourraient être créés par les énergies marines en Europe, comme si, en fait, la WWF considérait que ce type d’énergie n’était pas appelé à un développement européen.
Cela est d’autant plus troublant qu’un autre rapport de la même WWF intitulé « Power to change » (PDF ICI) concernant les énergies marines en Australie fait la part belle aux énergies marines et en particulier à l’énergie des vagues. D’après ce rapport, les 1500 MW produits par cette énergie d’ici à 2020 créeront 3210 emplois sur le continent Australien et 14380 emplois d’ici à 2050 pour les 12000 MW prévus. Je précise que tous les megawatts listés par le raport sont issus de l’énergie des vagues produite par l’industriel Carnegie Corporation détenteur du système d’exploitation d’énergie des vagues CETO sur lequel j’ai déjà souvent écrit sur ce blog (faire une recherche grâce à la barre Google en haut à gauche du blog) pour accéder directement aux articles sur CETO.
Ce qui ressort donc nettement de ce rapport c’est qu’alors que certains ont déjà pris le pari des énergies renouvelables marines (ErM), d’autres (suivez mon
regard) en sont encore à se questionner. Ainsi pendant que l’Europe se questionne et réfléchit, les Etats-Unis entament une valse hésitation entre désir d’investir et prudence en temps de crise, alors que l’Australie a déjà fait le choix d’un futur énergétique qui passera, en grande partie, par les énergies issues de la mer.
Article : Francis ROUSSEAU
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