BEIJING (Chine) – 17/09/2008 – energiesdelamer.eu – La Chine est aujourd’hui le sixième producteur mondial d’énergie éolienne et devrait dépasser l’Allemagne d’ici 2020. Le parc chinois s’est accru de 30% par an en moyenne de 2000 à 2005, passant de 0,34 à 1,26 GW. La production d’énergie éolienne chinoise pourrait atteindre 5 GW dès 2008 et 30 GW en 2020.

Selon les dernières évaluations disponibles, le potentiel techniquement exploitable serait d’1 million de MW, dont 750 GW localisés en mer. D’ici 2010, une trentaine de nouveaux projets devrait voir le jour dans les régions notamment propices à l’implantation d’installations offshore, comme les façades maritimes des provinces du Fujian, du Zhejiang, du Shandong et du Liaoning. La Chine constitue donc l’un des plus importants marchés au monde pour l’éolien, même si, pour l’heure, les turbines comptent pour moins d’1% du total des installations de production électrique.

 

L’intérêt soudain pour ce secteur est attesté par le nombre des équipementiers qui y établissent leurs opérations : les fabricants de turbines sont passés de 32 à 58 depuis la fin de l’année 2006, signe certain d’un renforcement de la concurrence dans ce secteur. Dans certaines régions, la commande de turbines de puissance significative occasionne désormais des délais de livraison supérieurs à un an. Le développement de l’énergie éolienne bénéficie par ailleurs d’un cadre réglementaire plus favorable avec l’entrée en vigueur de la Loi chinoise sur l’énergie renouvelable en janvier 2006. Ce texte pose des principes fondateurs comme celui de l’obligation d’enlèvement d’électricité issue d’ENR par les réseaux moyennant le bénéfice de subventions publiques. Les électriciens exploitant des parcs onshore et offshore d’une puissance supérieure à 5000 MW seront tenus de dédier 3% de leur puissance aux ENR dés la fin 2008 et 8% en 2020. Du point de vue de l’exploitation offshore proprement dite, le Delta du Yangzi Jiang (aussi phonétisé Yangtse Kiang), favorisé par l’étendue de ses côtes, recèle un fort potentiel. Shanghai est aujourd’hui équipée de trois parcs éoliens, dans les districts côtiers de Fengxian, Nanhui et dans le comté de Chongming (puissance cumulée de 24,4MW). Ces 2 derniers projets évalués à 80 M€ bénéficient d’un soutien de la Banque Mondiale.

 

Conjointement porté par Shanghai Environment Group et Shanghai Huadian Electric Power Development, ils comprendront 15 turbines éoliennes d’une capacité unitaire de 1,5 MW. Shanghai envisage également la construction d’une ferme éolienne offshore d’une capacité de 100 MW d’ici 2009/2010 (projet Donghai). Les provinces du Jiangsu et du Zhejiang ne sont pas en reste. Dans le Jiangsu, à Dongtai, une ferme éolienne de 200 MW est en construction. La 1ère phase du projet (4 turbines de 1,5 MW, installées en juillet 2007) sera prochainement connectée au réseau régional. Ce projet, dont l’investissement total se chiffre à 182 M€, est développé par le groupe Shenhua et doit être achevé d’ici la fin 2008.

 

A Rudong également, dans le Jiangsu, la 1ère phase de la ferme éolienne la plus importante de Chine a commencé à fonctionner en juillet 2007. Situé en bordure maritime, ce parc éolien rassemble aujourd’hui 67 turbines culminant à 120 mètres. Avec une capacité installée supérieure à 100 MW, le site prévoit dès 2007, une production annuelle d’électricité propre représentant une économie d’environ 300 000 tonnes de charbon. A l’achèvement du projet, le Jiangsu comptera sur son territoire 1/5 de la capacité totale chinoise prévue en 2010.

 

Enfin la province de Zhejiang, gênée par sa géographie montagneuse, planifie la construction d’un parc éolien offshore au large de Zhoushan de 200 MW.. Ce ne sont visiblement que les premiers d’une longue série à venir, la Chine, rappelons le, disposant d’un gisement venteux offshore trois fois plus important que son gisement onshore.

Article : Francis ROUSSEAU d’après un compte rendu de la Mission Economique de l’ambassade de France en Chine
Documents de référence : Article de Laurent Martin sur le Portail Mission Economique en Chine ; Consulat de France à Shanghai. Photos : ferme éolienne offshore chinoise de Chonming.

 

Wikipédia Le renminbi (RMB) est le nom officiel de la monnaie chinoise qui se traduit par « monnaie du peuple ». Le yuan est le nom désignant communément la monnaie chinoise comme unité de compte. Pour comprendre cette différence : si on avait la même différentiation en zone euro, on achèterait chaque jour notre baguette de pain 0,9 « yeuros » avec notre monnaie, le « renmeuro ». Les économistes parlent donc en général du renminbi, alors qu’un investisseur souhaitant acheter une obligation chinoise la paiera x yuans.


Publicités Google :