FALL RIVER – (Massachusetts – Etats-Unis) – 06/07/2009 – energiesdelamer.eu – Selon un article paru dans le Herald News du 29/06/09 ICI, un consortium agissant dans le domaine des énergies renouvelables et basé à l’ATMC (Advanced Technology and Manufacturing Centre) de Fall River vient de se voir attribuer $ 950.000 de subvention en provenance des caisses du gouvernement fédéral pour étudier le potentiel d’un projet d’hydroliennes (énergie des courants) entre les îles de Martha’s Vineyard et de Nantucket (New England), une zone maritime où plusieurs projets d’énergies renouvelables marines ont été déjà prévus.

 

Le (MREC) New England Marine Renewable Energy Centre veut installer en effet entre les deux îles un site de test, un peu à l’image de celui de l’EMEC (European Marine Energy Center) que les européens ont installé aux Orkney Islands (Royaume-Uni). Le MREC est composé d’industriels, d’universitaires, de membres d’organismes gouvernementaux, de municipalités, de plusieurs groupes d’intérêt public, d’associations d’usagers de la mer et de riverains. A l’occasion de la mise en place de ce projet John Miller, directeur du MREC a déclaré :  » Alors que notre province de Nouvelle Angleterre subit de pleine fouet la crise énergétique avec un carburant au prix élevé et des approvisionnements problématiques, nous avons à nos pieds, une formidable gisement d’énergie inexploitée, celui de l’océan. Le MREC a été créé précisement pour ouvrir les portes de ce formidable gisement énergétique et apporter des emplois à notre région « . La chance de Fall River est de posséder aussi, à quelques encablures, les infrastructures industrielles capables de fabriquer les hydroliennes. En effet, la compagnie Blue H qui a installé la première éolienne expérimentale en eau profonde au large des côtes italiennes l’année dernière, et dont le projet est d’installer sous peu le premier méga-parc éolien américain en mer au large de New Bedford et de Block Island, serait aussi parfaitement capable de fournir la région en éoliennes offshore et, pourquoi pas, de prendre en charge la fabrication d’hydroliennes. Consciente que ces projets sont les premiers vers une  » nouvelle économie  » seule capable d’apporter des emplois dans cette région, l’administration de l’Etat du Massachusetts vient d’ouvrir dans son budget une ligne spécialement dédiée aux énergies renouvelables ; bien que le Sénat n’ait pas suivi cette proposition, le geste financier de l’Etat fédéral en faveur de l’ATMC affirme clairement la volonté en matière de politique énergétique de l’administration Obama. L’on a appris aussi que de son côté la Dartmouth School of Marine Science and Technology de l’Université du Massachusetts (UMass), a mené des sondages océanographiques pour déterminer quels sont les emplacements où les courants sont les plus forts et les plus proprices à l’installation d’hydroliennes. Ces emplacements, définis sous le vocable paradoxal de « sweet spots », vont faire l’objet d’un listing détaillé. Le plus « sweet » de ces « spots » ayant été déjà répéré à Muskeget Channel (cf. illustration), qui recèlerait beaucoup de potentiel à la fois en matière d’énergie éolienne, d’énergie des courants et d’énergie des vagues. Selon les dernières informations disponibles, le (DOE) Département américain de l’Énergie a fortement encouragé le consortium de chercheurs qui travaille à la Marine Renewable Energy Centre (MREC) à poursuivre le développement des technologies afin d’exploiter toutes ces possibilités à la fois : éoliennes en mer, vagues et courants.
Article : Francis ROUSSEAU
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