TUAMOTU – (Polynésie Française- France- U.E.) – 04/10/2010 – 3B Conseils – Un article paru dans Tahiti Presse du 1er octobre 2010 a confirmé la volonté du ministre du gouvernement polynésien chargé de l’énergie de développer l’exploitation des énergies marines et en particulier l’énergie hydrolienne. Comme je l’avais déjà signalé dans un article ancien (cf. les énergies de la mer en Polynésie du 27 /11 /2007), les autorités polynésiennes manifestent de façon rémanente leur intérêt pour le thème des énergies renouvelables marines. Dans cet article par exemple, l’Assemblée territoriale de Polynésie Française s’était engagée à mettre en service fin 2008 une centrale houlomotrice…
Aujourd’hui, Tahiti Presse annonce qu’une nouvelle opération pilote a été lancée en juin dernier, consistant à réaliser une étude destinée à connaître le gisement hydrolien de l’atoll de Hao, les passes des atolls des Tuamotu étant connues pour présenter des gisements potentiellement exploitables de courants. Un courantomètre a donc été installé dans la passe « Kaki » de l’atoll de Hao, première phase indispensable à l’étude de faisabilité de tout parc hydrolien. Pour mener à bien cette opération, la Polynésie française s’est s’engagée dans un partenariat avec deux institutions d’importance, l’ADEME et Ifremer, avec pour objectif de susciter ultérieurement la mobilisation d’investisseurs susceptibles de concrétiser des solutions technologiques. La passe « Kaki « , dont les courants pourraient dépasser 15 nœuds, n’aurait jamais été étudiée de façon précise. Ne doutons pas que le Centre Ifremer du Pacifique y remédiera au terme de son étude spécifique qui devrait durer un an, répartie en 5 missions avec les concours et soutiens logistiques de la Marine Nationale, du GSMA (Groupement du service militaire adapté de Polynésie française), du détachement du Génie « REAB » de l’Armée de Terre, et de l’équipe communale. Le 27 septembre 2010, Ifremer a récupéré les premiers mois de données enregistrées (juin-septembre donc) par le premier courantomètre installé. Un deuxième courantomètre de type « ADCP RDI-WorkHorse- sentinel » devrait être déployé sur place afin d’apporter des connaissances complémentaires sur la répartition des courants dans la passe. Si les tests sont concluants, cette évaluation de potentiel hydrolien pourra être étendue à d’autres atolls et îles de Polynésie française. Pensant déjà au futur, l’idée que des investisseurs privés pourraient expérimenter un ou plusieurs prototypes d’hydroliennes a été avancée… mais ça c’est une autre histoire !

Article : Francis ROUSSEAU

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