LE CROISIC (France) – 26/09/2008 – 3B Conseils – C’est un article sur la mise en service du projet de l’espagnol Iberdrola et de l’équipementier Ocean Power Technologies qui devait paraître aujourd’hui mais l’actualité nous oblige à bouleverser quelque peu ce planning. En effet, selon Ouest-France daté d’aujourd’hui (ICI) l’Ecole Centrale de Nantes, soutenue par le CNRS s’apprêterait à construire la plate-forme d’essais en mer de prototypes exploitant l’énergie des vagues dont l’annonce avait été faite le 4 Décembre 2007 (cf. notre archive ICI). Ce serait la première plate-forme de ce type en France, mais la quatrième en Europe, derrière celles déjà existantes, au nord de l’Écosse, au Portugal, et en Espagne, sujet que je devais aborder aujourd’hui donc… Cela placerait la France au 7e rang mondial dans le domaine (et non pas au second comme un peu hâtivement annoncé ici et là) car les Etats-Unis expérimentent déjà des plates-formes similaires au large d’HawaÎ depuis 2005, de même que l’Australie et le Japon. Mais au-delà des courses à la cocarde, ce qui est important c’est que la France ait enfin décidé de passer à l’acte dans un contexte où l’Agence Internationale de l’Energie estime que l’énergie des vagues pourrait fournir 1/3 de la consommation annuelle mondiale d’électricité. La plate-forme française permettra d’expérimenter à échelle réelle tous les prototypes (flotteurs, bouées, colonnes d’eau oscillante, système de déferlement emmagasiné, serpents immergés…) français ou étrangers avant leur commercialisation. Il existe actuellement dans le monde 46 projets dont une dizaine au stade du prototypes. Cette plate-forme dont le coût est estimé à 5,5 millions d’euro sera financée en majorité (pour 5 millions) par le contrat de projet Etat-Région, ce qui a permis hier au préfet de Région, aux élus, au CNRS et à l’Ecole Centrale de se féliciter de la rapidité de sa mise en place. Mais que viennent faire le CNRS et l’Ecole Centrale sur cette plate-forme ? Et bien justement, elle les intéresse au premier chef puisque la première des technologies qui y sera testée sera la technologie française Searev dont j’ai largemment parlé sur ce blog il y a un an et dans l’exposition consacrée au même sujet (cf. panneau n° 8). Cette technologie française de type flotteur, toujours au stade expérimental, est développée par l’Ecole Centrale et le CNRS pour un consortium dont le principal acteur serait, selon Ouest France, le groupe Areva. La plate-forme et le projet Searev devraient être installés à 15 km au large de la pointe du Croisic, au-delà du plateau du Four, par 30 mètres de fonds. Searev devrait être installé sur la plate-forme en juillet 2010. Quant à la délimitation précise de la plate-forme, elle ferait actuellement l’objet d’une concertation avec les pêcheurs et usagers de la mer ; elle devra en tout cas, former un carré maritime d’un kilomètre de côté. Un câble de 2,5 MW la reliera à la côte où l’électricité sera recueillie dans des bâtiments construits sur le site Penn Avel, parc de 9 ha propriété du Conservatoire du littoral.
Décidément cette région Bretagne avec le projet Sabella actuellement en test d’extraction d’énergie des courants au large de Bénodet est en passe de devenir l’eldorado des Energies de la mer ou en tout cas le Hawaï français. Il est vrai que la houle y est idéalement constante et avec une puissance suffisante pour être exploitée. Bon vent à ce projet… ou plutôt bonne vague, bien sûr !
Article : Francis ROUSSEAU
Documents de Référence : sites liés. Photos 1 : Images satellite Le Croisic © DP. 2 : Simulation Searev © 3B Conseils

L’article concernant le projet espagnol Iberdrola/OPT paraîtra exceptionnellement demain.


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