SAINT-DENIS-(Ile de la Réunion – France – U.E.)- 21/07/2009 – 3B Conseils – Lors de la présentation la semaine dernière de son bilan énergétique 2008, l’Observatoire de l’Energie Réunion (OER), animé par l’Agence Régionale de l’Energie Réunion (ARER), a estimé entre € 400 et 500 millions/an la somme déboursée pour acheter du charbon et des carburants, selon le journal Témoignages du 4 juillet (ICI) La Réunion a ainsi importé l’an dernier 1,360 million de tonnes d’énergies fossiles. 70% de cette masse a été consommée dans les transports aériens, maritimes et routiers, et 30% pour produire de l’électricité, précise le bilan énergétique de La Réunion. Libérer les Réunionnais de cette facture considérable est donc devenue une priorité pour la Région avec l’objectif d’atteindre l’autonomie énergétique pour 2025 au plus tard. C’est pourquoi la part prise par les Energies renouvelables doit devenir plus importante, et en particulier les Energies Bleues. Dans ce sens, la Réunion poursuit son projet Energie Thermique des Mers avec DCNS (cf nos article ICI et ICI) et lance un nouveau projet d’énergie houlomotrice. Pour faire suite aux accords passés avec DCNS, la Région a d’ores et déjà lancé un programme de levée des risques pour l’Energie Thermique des Mers (ETM). Selon l’édition du 20 juillet du journal Témoignages ICI, la mise en œuvre d’un programme de levée de risque sur plusieurs thématiques liées au développement du démonstrateur s’avère nécessaire pour assurer la faisabilité technique du démonstrateur : bancs d’essai à échelle réduite (implanté à l’IUT de Saint-Pierre), réalisation de campagnes de mesures physiques, mise en œuvre et fonctionnement des conduites d’eau de mer. Ce programme de levée de risques devrait idéalement être mené dès à présent pour intégrer au mieux ses conclusions dans le programme de développement du démonstrateur. L’ARER, à la demande de la Région, sera impliquée dans le suivi de cette étude. Le financement mobilisé dans le cadre du plan de relance de l’économie permettra de mettre en œuvre ces travaux dès 2009 et sur 3 ans. Sur un coût total de € 6,667 millions, la Région prendrait en charge € 667.000, DCNS € 1 million et l’État € 5 millions. La maîtrise d’ouvrage sera assurée par la Région dans le cadre du partenariat signé avec DCNS.
Outre ce projet ETM et les trois projets d’énergies bleues actuellement en cours de développement à La Réunion à savoir :
– un projet de climatisation par eau de mer des profondeurs, porté par la société Suez, sur les communes de Sainte-Marie et Saint-Denis
– le projet d’hydrolienne SOLON porté par le groupe australien Macquarrie
– le projet d’énergie des vagues PELAMIS implanté au large de la Pointe du Diable (Saint-Pierre).
la Région a décidé d’en lancer un nouveau concernant l’exploitation de l’énergie des vagues avec le procédé CETO de l’australien Carnegie Corporation très implanté dans cette région de l’Océan Indien. Je rappelle que l’ile Maurice, état voisin de la Réunion a aussi opté pour cette technologie depuis septembre 2008 (Cf. notre article à ce sujet ICI ). Ce procédé, bien connu des lecteurs de ce blog, possède la particularité de produire de l’électricité à partir des vagues certes mais aussi de fournir de l’eau douce en dessalant l’eau de mer via un procédé par osmose inverse. C’est EDF énergies nouvelles qui développe actuellement ce projet dont le site d’implantation pourrait être situé au large de Saint-Pierre, à proximité de celui envisagé par SEAWATT, mais à des profondeurs moindres. DCNS est aussi associé au projet qui vise à l’industrialisation de la technologie pour préparer un déploiement à grande échelle à La Réunion… mais aussi ailleurs en France et dans le monde. Voilà qui confirme, une fois de plus, l’engagement important de DCNS dans les Energies Bleues ! Le projet sera articulé autour de 2 tâches principales : adaptation et industrialisation de la technologie, et développement et ingénierie d’une installation. Les travaux et études pourraient être mis en œuvre avant la fin de cette année. Le programme est estimé à € 4,150 millions, sur lequel la participation d’EDF est de €1 million, de l’État € 3 millions et de la Région € 150.000 . L’ARER sera impliquée dans le suivi de ce projet et en particulier sur le volet de sensibilisation et d’acceptabilité auprès de la population locale à travers un financement à prélever sur le programme général de l’opération.
Force est de constater que la Réunion est la première région française à passer des annonces aux faits. On ne peut ici que s’en féliciter et féliciter tous les acteurs locaux qui ont cru aux Energies Bleues.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs: Sites liés. Photos.Carte de la Réunion. 2. Procédé CETO ©Carnegie Corp.


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