03/10/2008 – 3B Conseils – Cette semaine qui a été chargée en nouvelles concernant les énergies de vagues et des courants a continué de déverser son flot de déclarations fracassantes et d’annonces spectaculaires. C’est amusant certes, mais peut-être faudra-t-il bientôt quitter le mode  » spectaculaire  » pour  » passer  » au mode  » réalité « . Certains savent faire les deux, dans l’éolien offshore par exemple…
Francis Rousseau

L’ECOSSE VEUT DEVENIR L’ARABIE SAOUDITE DES ERM
ECOSSE – C’est en tout cas ce que n’a pas hésité a déclarer publiquement le premier ministre écossais Alex Salmond, lors de la mise en location par le Crown Estate (Domaine de la Couronne) d’un lot de concession de fond marin à Pentland Firth. S’entousiasmant quelque peu, comme à son habitude le ministre a déclaré :  » Pentland Firth est l’Arabie saoudite des énergies de la mer. Nos mers pourront fournir 25% des besoins européens en énergie des courants et 10% en énergie des vagues. Cela signifie que ce gigantesque potentiel va nécessiter plus d’investissements, va produire plus d’emplois et va apporter plus d’opportunités de développement à toute cette région « . Il en a également profité pour rappeler, avec le soutien de Scottish Power, que les sites Ecossais et Irlandais d’exploitation d’énergies des courants actuellement en projets pourraient fournir 60MW d’électricité soit de quoi alimenter 40.000 foyers grâce aux 60 turbines prévues aux alentours des Orkney Islands. Nous reviendrons dès la semaine prochaine plus longuement sur ces déclarations (reprises par The Times) et sur les choix de technologies qu’elles sous entendent, notamment le choix d’hydroliennes fixées sur le fond marin plutôt que de structures visibles de la surface.
F.R.

UNE NOUVELLE GENERATION D’EQUIPEMENTS POUR LES COURANTS MARINS
GRANDE BRETAGNE – Des essais concernant une nouvelle génération d’équipements utilisant l’énergie des courants sont en cours de test dans l’estuaire de Humber. Appelée Pulse tidal (courant impulsé), cette nouvelle technologie est inspirée de celle des hydroptères. Les piles du premier prototype ont déjà été installées la semaine dernière de même que les principales infrastructures. Une fois opérationnel, ce type d’ équipement pourrait produire 100 KW soit assez pour alimenter 70 foyers mais ce n’est pas là sa qualité principale. L’indéniable supériorité de cet équipement réside en effet dans le fait que n’utilisant ni pales ni rotors, il peut être déployé dans des eaux très peu profondes où les courants sont forts mais ne peuvent être exploités par les hydroliennes à cause de leur encombrement. L’exploitation de l’énergie des courants est en effet actuellement limitée par le manque de profondeur des fonds. La technologie Pulse Tidal fonctionne sur un plan parallèle au fond marin et non sur un plan perpendiculaire comme les pales des hydroliennes (cf. photo schéma). Selon la jeune compagnie Pulse Tidal, qui a reçu la permission de relier son dispositif à l’usine Millennium Inorganic Chemicals sur la rive sud de l’estuaire du Humber, cette technologie pourrait fournir trois fois plus d’énergie à faibles profondeurs que n’en produisent les hydroliennes actuelles en eaux profondes. Accessoirement, on notera que sur son site, cette technologie nouvelle, revendique le modèle biomimétique de la nageoire de cétacé dont nous avons déjà parlé longuement ici, technologie plutôt développée jusqu’alors par l’australien BioPowerSystems.
F.R.

45.000 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LES ENERGIES RENOUVELABLES
ALLEMAGNE – Selon une étude publiée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) présentée à Berlin le 29 septembre 2008 et communiqué par le Bulletin de l’Ambassade de France en Allemagne (ICI), environ 45.000 milliards de dollars (oui c’est bien 45.000 milliards!) d’investissements dans les énergies renouvelables seront nécessaires d’ici 2050 pour atteindre le niveau souhaité, de 50% de la production d’électricité mondiale.  » Nous ne pensons pas que ce soit une somme élevée « , a indiqué, lors d’une conference de presse, Nobuo Tanaka, Directeur executif de l’AIE. Tout est relatif effectivement, mais bon… !  » Il ne s’agit pas de trouver de l’argent frais, mais de le transférer depuis d’autres sources « , a-t-il pris soin d’ajouter, dans le contexte actuel. Pour réduire de moitié les émissions de dioxyde de carbone d’ici 2050, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale devra passer à près de 50% à cette date, contre 18% à l’heure actuelle…
F.R.

REpower TOUJOURS N° 1 EN MER
ALLEMAGNE – Avec la mise en place de la sixième turbine du parc éolien offshore belge de Thornton Bank, REpower Systems AG a fait savoir qu’il venait d’achever avec succès la phase pilote de mise en place. Rappelons que ce parc éolien offshore est situé à environ 30 km de Zeebrugge sur des fonds de 25 mètres. Cette turbine est la 17e du type REpower 5M, produisant 5 MW d’électricité, érigée par le fabricant de Hambourg. Cet équipementier conserve ainsi sa position de leader sur le marché des très grandes turbines éoliennes capables de produire plus de 3,6 MW de capacité nominale. Thornton Bank fournira d’ores et déjà, lors de l’achèvement de la première tranche de 60 éoliennes, une puissance de 300 MW, qui sera portée, une fois le projet totalement achevé, à 1000 GWh d’électricité par an, soit de quoi alimenter en électricité une population de 600.000 personnes.
F.R.


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