France – Brest – Mercredi 19/07/2017 – energiesdelamer.eu. Puisque l’on parle d’extension portuaire, où en est celle du port de Brest pour les EMR.

 

Le 12 juillet dernier, une visite de chantier était organisée. Sous maîtrise d’ouvrage de la Région Bretagne, propriétaire du site du port de Brest, les travaux d’aménagement et d’extension du port de commerce ont commencé à terre, début janvier 2017, puis en mer, à la mi-mai.

Côté rade, deux chantiers progressent parallèlement : la construction du quai EMR, d’une part, celle de la digue d’enclôture du futur polder, d’autre part, pour une durée de 2 à 3 ans, selon les opérations.

 

En mer : le futur quai EMR

Des conduites ont été installées sur le plan d’eau, à l’emplacement de la future structure. C’est là que sont acheminés par la barge Lange Wapper, sur toute l’emprise du quai et ce, jusqu’à fin juillet, les graviers destinés à recouvrir les fonds marins vaseux, sur une épaisseur de 1 à 5 mètres. Il s’agit d’«emprisonner» ces vases afin d’éviter qu’elles ne se remettent en suspension par la suite.

 

À terme, le futur quai (380 m de long et 100 m de large), parallèle à la forme de radoub n°3, sera en capacité de réceptionner des colis très lourds (10 T/m²), en particulier ceux liés aux énergies marines renouvelables (EMR). Doté d’une plateforme de manutention de 4 ha, il sera directement accolé et relié aux terre-pleins portuaires.

 

Entreprises en charge des travaux : Groupement EMCC (VINCI Construction, MENARD Agence Ouest, SOCIETE DE DRAGAGE INTERNATIONAL, IDRA Environnement et GTM Ouest)

 

La digue d’enclôture du casier

Dans le prolongement du polder existant, une digue d’enclôture est actuellement en construction sur 860 m, afin de clôturer l’espace gagné sur la mer, de l’extrémité du quai jusqu’à la promenade du Moulin blanc.

 

Cet ouvrage permettra de constituer le casier où seront ensuite stockés les sédiments marins dragués dans le port pour former le nouveau polder: 14 ha de surfaces gagnées sur la mer qui seront aménagés après 2020 (2e phase du chantier).

Entreprises en charge des travaux : Groupement BOUYGUES TP RF SAS (DTP, LIZIARD, PIGEON Bretagne Sud, STPA SAS).

A noter que pour ces deux chantiers, l’enlèvement des déchets de grande taille posés sur les fonds matins a été réalisé en amont.

 

À terre : terrassement, voirie et réseaux

Les travaux de terrassement et de stabilisation des terre-pleins, engagés depuis janvier, se poursuivront jusqu’en 2019. Il s’agit de niveler et consolider le polder actuel (40 ha), datant des années 70 et constitué, à la base, de sédiments portuaires peu résistants, pour qu’il puisse accueillir le futur terminal industriel dédié aux EMR.

 

 

Entreprises en charge des travaux :

. pour le terrassement, groupement d’entreprises locales LAGADEC TP, CHARIER TP, MARC SA et INCLUSOL ;

. pour la voirie et les réseaux : agences locales de COLAS, BOUYGUES Énergies et Services, SPAC ;

. pour l’ouvrage de traitement pluvial sur le terminal : groupement MARC SA, CHARIER GC et LAGADEC TP.

 

Nombre d’emplois

Pendant 4 ans, 150 personnes en moyenne seront à pied d’œuvre chaque jour sur ce gigantesque chantier.

 

Coût

Propriétaire du port de Brest depuis 2007, la Région s’est engagée dans un vaste programme de travaux destiné, d’une part, à développer la compétitivité du site et à améliorer ses conditions d’accès, d’autre part, à accueillir, sur un nouveau terminal, de nouvelles activités industrielles, principalement liées aux énergies marines. Le coût est estimé à 220 M€,

 

L’étape 1 (170 M€ / 2017-2020) concerne la création d’un nouveau terminal (stabilisation des surfaces, digue, quai…) puis dragages, aménagement des 40 ha du polder existant et travaux paysagers. Cette étape est financée par la Région Bretagne (130 M€) et ses partenaires : Brest Métropole, Conseil départemental du Finistère et CCI métropolitaine Bretagne Ouest, ainsi que par des fonds européens FEDER.

Cette 1re phase de développement a été décomposée en 10 lots : 6 terrestres et 4 maritimes.

L’étape 2 (50 M€) concerne la stabilisation de l’extension de 14 ha et aménagement d’infrastructures (2e poste à quai EMR).

 

L’AVENIR

La Région Bretagne estime que les travaux engagés permettront notamment d’accueillir les hydroliennes OpenHydro de Naval Energies exDCNS (le site de fabrication étant à Cherbourg), Sabella, mais également des éoliennes flottantes. Dans cet esprit la Région Bretagne et EOLFI, développeur de la future ferme éolienne flottante de Groix-Belle-Île, ont renforcé leur partenariat dans le domaine des EMR ; « un engagement de bon augure pour les futures activités industrielles du port de Brest » voir article Eolfi et la Région Bretagne confortent leur partenariat.

 

 

Points de repère

19/07/2017 – L’Ecosse mise sur Abeerden Harbour 1/2 

 

22/11/2016 – Journée Technique Dragage organisée par le CEREMA à Rennes. Intervention / PPT d’Arnaud Marrec Région Bretagne.


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