Belgique – Lundi 20/08/2018 – energiesdelamer.eu. Vendredi dernier, la Belgian Offshore Platform (BOP) a fait disposer sur la plage d’Ostende, 15.000 moulins à vent en papier afin de sensibiliser le grand public à l’énergie éolienne en mer. « Les parcs éoliens sont situés à une grande distance de la côte, peu de gens réalisent que nous produisons déjà une grande quantité d’électricité verte en mer du Nord belge ».

 

En effet, avec la mise en production de Rentel, le cinquième parc éolien belge en mer du Nord, les éoliennes offshore belges, qui se trouvent notamment au large de Zeebrugge et au nord d’Ostende, fournissent désormais de l’électricité à un million de ménages.

 

Rentel est opérationnel aux deux tiers. Situé à environ 40 km au large d’Ostende, il permet ainsi de passer la capacité éolienne offshore totale en mer belge à 1.119 mégawatts (MW).

 

Un quart des foyers belges sont alimentés par les éoliennes en mer belge ce qui représente 1.119 mégawatts (MW) ce qui représente 25% de l’électricité consommée soit 4 à 5% de la consommation d’électricité.

 

Un million de personnes, ça semble faire beaucoup, mais il faut voir le chiffre qui se trouve derrière.

 

En puissance, on peut dire que cela produit actuellement autant d’énergie qu’un réacteur nucléaire comme Doel 4. On parle de puissance, pas de capacité sur l’année. Contrairement à Doel 4, il y a des moments de production moindre à cause du manque de vent», nuance Damien Ernst, spécialiste des questions énergétiques à l’université de Liège.

Les trois prochaines années, trois parcs éoliens avec de meilleures turbines vont venir s’ajouter, ce qui doublera la capacité et permettra de répondre bientôt à près de 10% des besoins du pays. « 10%, c’est quand même pas si mal que cela ! », ajoute l’expert liégeois.

 

Un secteur qui génère de l’emploi

La Belgian Offshore Platform prévoit que la croissance du secteur éolien devrait permettre de générer, entre 2010 et 2030, environ 15.000 à 16.000 emplois directs et indirects en Belgique, en Europe et à l’international. 

 

 

Une énergie très chère à produire

Damien Ernst mentionne dans la publication Moustique, « Ce n’est finalement peut-être pas une bonne nouvelle que la Belgique soit si bien placée dans en termes de production éolien offshore.

Pourquoi ? Parce qu’on est sans doute aller trop loin et trop vite et on a payé trop cher. Ces éoliennes-là, c’est 120 euros par mégawatt/heure. 

 

Maintenant, les prix pour l’offshore, on pense que quand on aura atteint 2020, cela tombera à 40 ou 50 euros par mégawatt/heure.

 

Le fait d’avoir été si vite veut dire qu’on a payé beaucoup plus cher », explique le spécialiste. « Cela a laissé moins de moyens pour autre chose pour la transition énergétique. Je pense que pour la planète, pour le climat, pour les émissions de CO2, sachant que vous travaillez à budget constant, c’est parfois mieux de postposer les investissements, d’attendre que les prix chutent et puis d’acheter. Et vous pouvez alors acheter trois fois plus». Du côté du secteur, on est bien conscient de la cherté de cette énergie (dont le coût est pris en charge par le contribuable), mais on assure que « l’éolien offshore présente de nombreux avantages, qu’ils soient environnementaux ou socio-économiques ». 

 

 Source : Moustique.be

 

 

Points de repère

 

 EDM 04 05 018

 

04/05/2018 – Sur proposition de la ministre de l’Energie Marie Christine Marghem, le conseil des ministres belge a approuvé, le 27 avril dernier, un projet d’arrêté royal relatif à l’établissement d’un mécanisme de soutien visant la promotion de l’électricité produite à partir de parcs éoliens offshore.

 

 

 

Rentel est situé en mer du Nord, à environ 40 km au large d’Ostende. Le parc éolien Rentel comprendra au total 42 turbines Siemens d’une capacité maximale individuelle de 7,35 MW et son pic de production s’élèvera à 309 MW. Elles ont été installées par DEME ainsi que la sous-station. Les turbines sont reliées à une station de transformation offshore conçue par Chantiers de l’Atlantique (ex STX) avec GE et DEME. Un câble sous-marin d’ABB de 220 kV relie cette sous-station offshore à une sous-station terrestre, appelée Stevin, implantée à Zeebruges.

 

Note financière de Green Giraffe – https://green-giraffe.eu/sites/green-giraffe.eu/files/stevin_welcomes_rentel_to_the_grid_emeap102-103.pdf

 

 

 

 


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