France – Mercredi 20/03/2019 – energiesdelamer.eu. Chaises musicales de président de directoire entre deux ports. Le Grand Port Maritime de Bordeaux nomme Jean-Frédéric Laurent, celui de La Réunion nomme Eric Legrigeois.

 

13 mars, Jean-Frédéric Laurent, a quitté la présidence du directoire du GPM de La Réunion pour prendre celle du GPM de Bordeaux, suite au départ l’an dernier de Christophe Masson et Eric Legrigeois le remplace.

 

Jean-Frédéric Laurent aborde sa nouvelle mission au Grand Port Maritime de Bordeaux avec l’ambition de trouver un nouveau modèle de fonctionnement pour le port : « J’ai appris de mon expérience réunionnaise qu’un ancrage territorial était essentiel à un fonctionnement équilibré et cohérent d’une plate-forme portuaire. Les attentes de la communauté bordelaise et des collectivités sont fortes. Tâchons de bâtir ensemble un nouveau projet pour ce port qui a toute sa place sur la façade atlantique. »

 

L’activité du Grand port maritime (GPM) de Bordeaux a souffert de l’arrêt des escales de la compagnie MSC mais aussi du recul des exportations de maïs et des importations d’hydrocarbures, atteignant un nouveau plus bas dans son activité à 7 millions de tonnes en 2018.

En revanche le GPM Atlantique La Rochelle a une forte progression et atteint 9,64 millions de tonnes.

 

La Nouvelle-Aquitaine, compte trois ports : Bayonne, géré par la Région, et les deux grands ports maritimes (GPM) de Bordeaux et Port Atlantique La Rochelle, l’infrastructure portuaire bordelaise fait figure d’homme malade. Bordeaux continue à s’enfoncer dans la crise, avec un recul d’activité de -2,9 % l’an dernier, à 7,05 millions de tonnes, un « recul constaté depuis 2016  » mentionne Renaud Picard, directeur financier du GPM de Bordeaux, qui assure actuellement la fonction de directeur général suppléant.

 

L’effet d’entraînement du diester et du BTP pour Bordeaux

A l’inverse certains trafics progressent, liés à la hausse des sorties de diester (biodiesel), qui ont progressé de +40 %, mais aussi de la progression des ferrailles, à près de 100.000 tonnes. Il s’agit principalement d’un effet d’entrainement lié à la reprise de l’activité dans le BTP avec en particulier l’importation de clinker, un matériau qui sert à la fabrication du ciment et dont le volume a atteint la barre des 100.000 tonnes l’an dernier pour alimenter l’usine d’Aliénor Ciments, en Lot-et-Garonne.

 

Céréales et oléagineux à +23 % à La Rochelle

 

Ce recul de l’activité du GPM de Bordeaux marque la concurrence avec Port Atlantique La Rochelle dont le Président du Directoire est Michel Puyrazat. Concurrence dont certains pensent qu’elle pourrait disparaître grâce à la reprise en main de ces plateformes portuaires par la Région Nouvelle-Aquitaine.

Renaud Picard explique également que La Rochelle a bénéficié de la bonne tenue du blé sur les marchés mondiaux. Evolution dont le GPM de Rouen, premier port céréalier de France, aurait également bénéficié selon Renaud Picard. A La Rochelle les produits pétroliers sont également à la hausse, à +11 %, pour 2,8 millions de tonnes, tandis que le port rochelais bénéficie aussi d’une hausse de +14 % du trafic produits forestiers et papetiers, à 867.415 tonnes.

A noter qu’à fin 2018, le trafic ferroviaire lié au transport maritime représentait 1 380 449 tonnes de marchandises (+ 14 % par rapport à 2017), soit une part modale de 14,3 %.

« 2018 est une très bonne année ferroviaire pour la place portuaire rochelaise, tirée par une bonne saison céréalière. Cela confirme l’efficacité du mode ferroviaire et son fort potentiel au service du développement de nos activités, note Philippe Guillard, directeur des Opérations et de la Logistique à Port Atlantique La Rochelle.


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