France – Vendredi 22/01/2016 – Portail Energies de la mer – L’éolien up ! 

Les différents résultats de la production d’énergie par les renouvelables tombent depuis le début de l’année. Côté Allemagne et Grande Bretagne c’est up, côté France c’est stable ! En attendant les résultats officiels de la CRE pour début février, Frédéric Lanoë, président de FEE, a présenté un premier bilan…. Le marché éolien français confirme son rebond de 2014 mais stabilise à environ 1 000 MW les capacités installées en 2015.

Même, si Frédéric Lanoë se félicite des chiffres qu’il a présenté au média, il estime qu’ : »avec 1 073 mégawatts (MW) raccordés en 2015 en France, la filière se stabilise et c’est une bonne chose. »… Les 1 042 MW qui avaient été installés en 2014 avaient marqué un net rebond après les 672 MW raccordés en 2013. Pour Sonia Lioret, déléguée générale de FEE « La stabilisation de 2015 montre bien que le rebond de 2014 n’était pas qu’un rattrapage. La filière va mieux et reprend confiance dans le marché français ». Mais qu’en est-il pour l’éolien offshore ? Toujours rien ! 

En effet, la capacité éolienne cumulée s’élève désormais à 10 293 MW installés dans l’éolien terrestre et toujours zéro dans l’éolien offshore « quand bien même un potentiel littoral de 13 à 17 GW a été identifié (posé + flottant) », commente la FEE.

Pour l’Allemagne et le Royaume-Uni cette filière offshore est devenue une véritable source de production d’énergie renouvelable. Les participants au Forum Economique Mondial de Davos ont d’ailleurs confirmé les enjeux économiques liés au développement des énergies renouvelables face aux énergies fossiles et aux impacts sur le monde de la finance. Pour Ignacio Sanchez Galan, CEO et chairman d’Iberdrola, c’est une énergie d’avenir et maintenant incontournable. (ICI). Il est donc intéressant de rappeler les annonces de désengagement financier relatifs au charbon publiés par Novethic. 

En France, c’est la réflexion, et on rebat les cartes. D’ailleurs, Frédéric Moncany de Saint-Aignan, Jean-Louis Bal et Frédéric Lanoë, les trois présidents  du Cluster Maritime Français, du SER et de FEE s’en sont inquiétés et ont adressé une lettre à Ségolène Royal relative au lancement du troisième volet de l’appel d’offres qui devait pemettre d’avoir 6GW en mer en 2020. A ce propos, Frédéric Lanoê déclare que « les signaux que nous percevons dans le cadre de l’élaboration de la programmation pluriannuelle de l’énergie ne sont pas assez ambitieux ». Il voudrait y voir gravé le prochain lancement – avant la prochaine élection présidentielle – d’un troisième appel d’offres dans l’offshore et, au-delà, un calendrier d’installations jusqu’à 2030. A côté des 40 000 MW d’éolien terrestre qu’elle vise pour 2030, ce sont 12 000 MW d’éolien en mer posé et 6 000 MW d’éolien flottant que veut installer FEE à cet horizon… « il faut passer à la vitesse supérieure ».  Pour atteindre la trajectoire compatible avec les objectifs français – 40% d’électricité d’origine renouvelable en 2030 –, les installations doivent atteindre un rythme de 1 500 à 2 000 MW par an d’ici à 2023. Il n’a d’ailleurs pas manqué de rappelé les 6.000 MW de projets qui sont encore bloqués par la Défense.

Le 3 février prochain, François Brottes président du Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF rendra public le bilan électrique français 2015.

Points de repère

En 2015,

L’Allemagne a couvert plus d’un tiers de la consommation de son d’électricité grâce aux renouvelables (solaire, hydraulique, éolien…)

Les énergies renouvelables ont permis de couvrir près d’un tiers de la consommation électrique, soit 32,5% contre 27,3% en 2014, et 30% de la production électrique.

Quant à la production éolienne terrestre, elle présente 78 (TWh), soit un bond de 50% par rapport à 2014.

La consommation d’électricité en Allemagne  a légèrement augmenté l’an dernier (+0,8%).

En Grande-Bretagne, Le mois de décembre atteint un sommet

RenewableUK a communiqué de nouvelles statistiques officielles de National Grid, qui montrent que l’année 2015 a été une année record pour la production d’énergie éolienne, onshore et offshore.

11% de l’électricité du Royaume-Uni a été générée par l’éolien – contre 9,5% en 2014.

L’éolien fourni suffisamment d’électricité pour répondre aux besoins annuels de plus de 8,25 millions de foyers contre 6,7 millions de foyers en 2014.

En décembre une série de record a été établie avec 17% de la demande d’électricité de la Grande-Bretagne. Le Dr Gordon Edge, directeur de l’économie de RenewableUK a déclaré que les statistiques « démontrent aussi que le gouvernement devrait continuer à soutenir le développement des énergies renouvelables”…

Notes:

1. Les statistiques de National Grid sont fournis à RenewableUK par des analystes indépendants de EnAppSys. Les statistiques émanent des éoliennes raccordées à des réseaux locaux, ainsi que celles connectées au réseau national de transport. www.enappsys. com

2. 11% de l’électricité au Royaume-Uni produite par le vent en 2015 comprend 5,8% à partir de l’éolien terrestre et de 5,2% à partir de l’éolien offshore. En 2014, 5,5% provenaient de terre et 4% de l’étranger. Globalement, 21% de l’électricité du Royaume-Uni provenait de sources d’énergie renouvelables en 2015.

3. 2015 Le déploiement de l’éolien terrestre représente : 403 mégawatts (2014: 1,110MW). (2013: 1,337MW)

 

 


Publicités Google :