France – Lundi 4/04/2016 – Quotidienne energiesdelamer.eu. Sur dix-huit zones candidates au départ, puis quatre dans la short list du ministère, celle retenue se situera au large de Dunkerque.

Ségolène Royal a annoncé ce matin, le lancement du 3è volet de l’appel d’offres éolien offshore français sans précison autre que la zone de Dunkerque.

Dunkerque avait été le grand oublié des précédents appels d’offre. Dans un premier temps, la Région n’avait pas manifesté son intérêt. Mais depuis deux ou trois ans, changement d’avis, Dunkerque voulait obtenir son ou ses parcs … et souhaitait relancer son grand port maritime, qui avait été le premier à recevoir un important trafic d’éoliennes. Dunkerque avait d’ailleurs lancé une étude sur des scénarios de la planification régionale des EMR.

L’annonce de la ministre Ségolène Royal doit satisfaire nombre d’industriels, de logisticiens, de PME, de centres de formation …. qui comptent sur ce point d’entrée pour aller conquérir des marchés en Mer du Nord…. Ce sera aussi l’occasion de redresser l’image de la région qui souffre d’une situation sociale et humanitaire difficiles.

Mais revenons aux points de vue des deux associations FEE et SER.

Contacté par l’Usine Nouvelle, un porte-parole de France Energie Eolienne (FEE) a fait part de sa surprise. « Nous en sommes encore au stade des discussions préliminaires, le cahier des charges de l’appel d’offres n’est pas encore écrit ! », a réagit le porte-parole. Le communiqué ne précise d’ailleurs pas la puissance électrique que doit mettre en jeu l’appel d’offres ni le calendrier.

Usine Nouvelle relève les trois points de FEE : une « nouvelle procédure, dite de « dialogue concurrentiel » » doit permettre de faire évoluer le cahier des charges en liaison avec les candidats et de leur permettre de faire évoluer leur offre ; des « établissements publics » réaliseront des « études de levées des risques » à la place des industriels ; « la concession d’occupation du domaine public maritime sera attribuée au lauréat en même temps que l’appel d’offres. »

« Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la poursuite du développement de l’éolien en mer posé, qui contribue à l’atteinte de l’objectif de 40 % d’électricité renouvelable à l’horizon 2030 », écrit le communiqué.

De son côté le SER qui vient de diffuser son communiqué de presse salue l’annonce d’un maintien de la dynamique de projet par la ministre, l’annonce d’un nouveau cadre réglementaire qui devrait permettre de « dérisquer » davantage les projets, de stimuler la concurrence et donc de conduire à une baisse des prix. Mais la compétitivité future de la filière passe avant tout par des économies d’échelle permises par le lancement d’appels d’offres sur plusieurs zones pour un volume cible ambitieux. En ne retenant a priori que la zone au large de Dunkerque, les professionnels craignent que la filière prenne du retard dans sa structuration et sa compétitivité.

Jean-Louis BAL, Président du SER, et Jean-Baptiste SEJOURNE, vice-Président du SER et Président de la commission éolienne du SER, déclarent « La France détient tous les atouts pour devenir un grand marché de l’éolien offshore et profiter de la baisse des coûts de cette technologie constatée en Europe.


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