France – Mercredi 04/12/2019 – energiesdelamer.eu. Spécial Assises de l’économie de la mer Partie 2. Emmanuel Macron a rassuré les filières pêche, EMR, défense, naval, maritime…  et a répondu aux questions après avoir misé sur l’explication. La feuille de route du Gouvernement est large et respectée, notamment en matière de pollution pour les transports maritimes et fluviaux où les initiatives se multiplient, de biodiversité …

Le président de la République a prononcé un discours, rassurant pour les pêcheurs confrontés au « Brexit » (ou pas selon les résultats des élections qui se tiendront le 12 décembre au Royaume-Uni) et pour les acteurs des EMR.

« Je vais vous parler avec franchise : qu’un pays comme le nôtre qui compte près de 20 000 kilomètres de côtes et possède de ce fait un des potentiels les plus importants au monde en la matière ne soit pas aujourd’hui en pointe sur ce domaine est incompréhensible. Il est donc urgent de mettre fin à des années de procédures administratives trop lentes, d’hésitations, de renoncements, parfois de remboursements. C’est chose faite. Il y a quelques mois, ceux qui me connaissent savent que je fonctionne ainsi, par impatiences successives répétées et entêtement, nous avons enfin débloqué les projets qui étaient en cours et la construction du premier parc éolien français en mer a été lancée à Saint-Nazaire. C’était une étape importante, mais je veux ici confirmer que le mouvement va se poursuivre d’ici 2024. L’Etat attribuera ainsi, chaque année, 1 GW de puissance supplémentaire, soit l’équivalent d’un à deux parcs éoliens chaque année.

Parmi les questions et les réponses

Après son discours de plus d’une heure (en ligne sur le site de l’Elysée et sur energiesdelamer.eu), Emmanuel Macron, s’est prêté aux questions de personnalités : Françoise Gaill, Hervé Guillou, Philippe Louis-Dreyfus, Yanis Souami, Charlotte Schoelinck …

Pour les questions qui traitent de l’innovation et du soutien aux entreprises de la mer, Yanis Souami, fondateur et président de SINAY, « en septembre dernier, le gouvernement a dévoilé la première édition de l’indice Next40 rassemblant les 40 startups françaises les plus prometteuses, parmi lesquels Doctolib Devialet, Blablacar, Sigfox, etc. L’objectif est de permettre l’émergence de 20 licornes* supplémentaires d’ici 2025, en plus des 7 existantes. Un pari pour l’économie maritime puisqu’aucune listée n’a trait au maritime, rappelle Yanis Souami qui développe depuis 3 ans une plateforme big data maritime, et « pour le moment il n’y a de licorne dans la mer que le Monodon monoceros (narval)».

En réponse, le président de la République a réaffirmé le besoin de changer « l’état d’esprit des structures administratives et des entreprises, les guidant dans leurs procédures d’achat pour favoriser les startups françaises. C’est ainsi que nous favoriserons l’émergence de licornes françaises sans enfreindre les règles de libre concurrence.

Il faut créer de la transparence sur le système d’achat des grands acteurs et communiquer sur leur comportement avec les start-ups, ‘naming and shaming’.

Il y a enfin tout un travail de répertoire de l’offre française à mettre en place, afin de donner une visibilité particulière aux start-ups françaises auprès des grands donneurs d’ordre ».

Par ailleurs, Hervé Guillou a demandé au Président une accélération du financement des entreprises lauréates du premier appel d’offre du Corimer. Concrètement, « il permet que tout projet d’innovation défini comme prioritaire par la filière et donc labellisé Corimer ait un accès rapide aux financements avec pour 60 millions d’euro mis sur la table par les industriels, 110 millions par financement public. Or à ce jour, aucun projet labellisé Corimer n’a encore reçu les financements  » ainsi que le rappelle Hervé Guillou, PDG de Naval Group et également Président du Comité Stratégique de Filière. Par ailleurs, les PMEs font face à un désert de cash avec des instruments capitalistiques qui ne conviennent pas pour franchir le fossé qui sépare la maturité recherche de la maturité commerciale ».

En réponse, Emmanuel Macron réaffirme « l’engagement de l’Etat auprès du Corimer présidé par Jean-Georges Malcor, avec le besoin de confirmer l’accélération des financement publics et la nécessité de développer des outils financiers pour les PMEs, ainsi qu’il l’a été fait pour le secteur de l’aéronautique et avec l’implication de la BPI et de la Caisse des Dépôts ».

Les Assises continuent et nos compte rendus aussi !

Points de repère

Le terme licorne (en anglais : unicorn) est employé pour désigner une startup, principalement de la Silicon Valley, valorisée à plus d’un milliard de dollars. Cette expression a été inventée par Aileen Lee en 2013. Wikipédia

06/04/2019 – Le Comité Exécutif de la Filière des Industries de la Mer – qui réunit le GICAN, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER), la Fédération des Industries Nautiques (FIN) et EVOLEN (offshore Oil&Gas et énergies renouvelables) – a validé le lancement d’un appel à projets innovants, dans le cadre du CORIMER, en vue de sélectionner et de présenter des projets de recherche industrielle collaborative et de permettre leur financement public.

03/09/2019 – Le GICAN a lancé l’initiative SEAstart pour les startups : 1ers résultats en octobre

 


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