France – 12/02/2024 – energiesdelamer.eu.

En France, il ne reste plus qu’une centrale à charbon, celle de Cordemais en Pays de La Loire. Dimanche 11 février, après avoir été dynamité, 10 000 tonnes de béton de la tour de réfrigération N°5 de la centrale à charbon de Saint-Avold se sont effondrées. Le site de Saint-Avold doit se reconvertir dans la production d’hydrogène.

En Europe, le charbon, ne représente désormais plus que 12 % du mix électrique,  soit 26 % de moins qu’en 2022. A la faveur de la chute de la consommation, les éoliennes ont pris le pas sur le gaz et le charbon en 2023 selon le think tank britannique Ember, la production d’électricité issue des fermes éoliennes a dépassé celle issue des centrales à gaz.

La production de charbon dans l’UE a diminué de moitié depuis 2016 (-49,5 %). La production de charbon a diminué de 327 TWh entre 2016 et 2023, alors que la production éolienne et solaire a augmenté de 354 TWh. La diminution de moitié de la production de charbon peut être entièrement attribuée à l’augmentation de la production éolienne et solaire.

En France, la puissance de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold s’élevait à 600 Mégawatts (MW).

Emmanuel Macron, Président de la République, s’est engagé à fermer les centrales de Cordemais et Saint-Avold, les deux dernières centrales à charbon françaises, d’ici 2027. La promesse déjà faite en 2017 pour 2022 conformément au choix gouvernemental et à la loi PPE. Le 31 mars 2022, elle avait été mise en arrêt. Mais avec la guerre en Ukraine elle avait été sollicitée en janvier 2023 pour sécuriser l’approvisionnement du pays dans un contexte de tension énergétique,

Toutefois, cette production ne représente que 1,2 % de la consommation nationale d’électricité. En effet, le mix électrique français est surtout basé sur le nucléaire (60 %).

Le Jeudi 24 août 2023 dernier, le ministère de la Transition écologique avait autorisé les deux dernières centrales à charbon à continuer de fonctionner jusqu’à fin 2024. La raison était d’éviter toute coupure de courant sur le réseau national pendant l’hiver. Il reste dorénavant Cordemais, pour la centrale de Saint-Avold s’est terminé.

La plus haute tour de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), qui mesurait 120 m de haut, s’est retrouvée à terre en quelques secondes. Rien à voir avec un sabotage extrême : la destruction était programmée dans le cadre de la reconversion du site en production d’énergie « propre ». La centrale de Saint-Avold devrait notamment accueillir un projet de production d’hydrogène bas-carbone et renouvelable par électrolyse de l’eau d’ici à 2027 (« Emil’hy » pour Émile Huchet et hydrogène). Elle devrait aussi être reconvertie en centrale à biomasse.

La vidéo provient de la chaîne Youtube de Vic3you.

 

Le site Emile Huchet est inscrit dans l’histoire de la Moselle depuis 1951 grâce à la mise en service industrielle des deux premières unités de production thermique d’électricité. Il s’agissait alors des plus importantes unités en Europe.
La centrale poursuit désormais son développement à travers une réindustrialisation totalement décarbonée. Le site se réinvente en Éco-plateforme industrielle intégrant pleinement la production de différents types d’énergies renouvelables.
Le projet prévoit, pour 2030, une capacité totale de 400 MW et une production de 56 000 tonnes d’hydrogène par an. Dans un premier temps, la phase initiale devra alimenter en priorité l’aciériste allemand Saarstahl Hoolding Saar (SHS), situé en face. Il représente à ce jour un investissement de 780 millions d’euros.

GazelEnergie affirme ainsi la transition de son parc industriel en développant la production d’hydrogène à partir d’électrolyse de l’eau et de chaleur renouvelable à partir de bois énergie. Labélisé « Site clé en main » par le ministère Ministère de l’Économie en 2021, il dispose d’une centaine d’hectares, un classement SEVESO et de certifications telles que l’ISO 14001 et l’ISO 45001.

Il est également constitué de deux points de rejets des effluents, deux points de livraison de gaz naturel, un accès privilégié au réseau RTE et se situe au cœur de nombreux réseaux de transport.
De plus, l’expérience des collaborateurs permet de mettre à disposition l’ensemble des compétences nécessaires à la conduite et à la maintenance d’un processus industriel.

À l’époque où les quatre centrales à charbon étaient encore en route, leur fonctionnement était responsable de l’émission de 10 millions de tonnes de CO2, soit près de 30 % des gaz à effet de serre du secteur électrique. En effet, la combustion de charbon est une activité extrêmement polluante.

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